La descente de l’esprit d’amour
Aujourd’hui c’est la Pentecôte. Quoique nous ayons tous une interprétation personnelle de cette fête religieuse, la mienne est assez simple–la Pentecôte est la célébration de la descente de l’esprit d’amour. Ce don céleste dépasse toutes bornes linguistiques. Peut-être c’est la raison pour laquelle les disciples pouvaient parler plusieurs langues en même temps. Les mots d’une langue ne suffisaient guère pour exprimer ce grand amour. C’est ce que je ressens aujourd’hui. Donc, je vais vous adresser en français. Mes excuses aux Anglophones.
Ce week-end, grâce à la Pentecôte, je reçois cet amour en abondance. Par exemple je le vois dans la générosité de Sue Hoaglund qui ouvre la porte de sa maison pour m’accueillir. D’autant plus, il se réalise dans la visite d’Anny Ewing qui voyage de Pennsylvanie pour participer dans la marche avec Nathaniel et moi deux jours de suite. En plus il se manifeste dans la courte mais très brave promenade de Dennis Schmidt, qui fait un effort extraordinaire pour marcher un peu avec nous malgré son handicap physique.
Les demoiselles, Ann et Catharine, m’hébergent dans leur gîte, Lily’s At Little Rest B&B, pour une nuit sans vouloir de paiement de ma part. Comment ne pas voir l’amour de ma sœur, Louise, qui voyage avec son pique-nique délicieux et m’embrasse à bras ouvert à son arrivée? Son mari, Gary, et fils, Conor (mon neveu), sacrifient un jour de congé pour être avec moi. Le dernier, Conor, porte mon sac à dos des kilomètres pour que je sois libéré de ce gros fardeau quotidien.
N’est-ce pas une expression d’amour quand la famille Ewing (Andrew, Nicole, Shea, et Sophie) ne voit pas de problème que je dors chez eux (dîner et petit-déjeuner inclus) et fait la navette pour me récupérer en route et me loger avec leur cousine, Anny?
Et que dites-vous de la force de l’amour virtuel que vous m’envoyez quotidiennement pour alléger mes pas et mon sac à dos après des heures de marche? Les vibrations positives de cet amour me supportent, me renforcent, me nourrissent, et me rafraichissent.
Et il y a l’amour du groupe d’Earlham College (ancienne université de Carrie) qui marche aujourd’hui le Chemin St-Jacques de Compostelle vers Santiago ou il arriveront dans deux jours en même temps que je marche mon Camino de Nathaniel dans le sens opposé.
J’entends de loin ma cousine, Josette, au Québec qui chante mon aventure avec sa chorale Au Petit Champlain dans le Vieux Québec ce week-end. Sa belle voix mélodieuse arrive jusqu’à mes oreilles malgré la distance qui nous sépare. Et surtout n’oubliez pas non plus Max Yeh de Westtown qui paie la chambre de ce soir au Marriott de Providence–une catégorie de luxe que je rejouis rarement dans la vie. Je vais prendre un bain éternel!
Je ne pourrais pas faire ce périple sans la déscente de l’esprit d’amour qui nous égalise et relie fortement notre humanité sur Terre en affirmant que sans cet amour mutuel, on ne peut pas survivre longtemps sur cette planète. Nous avons tous besoin de ce grand amour. La Pentecôte enlève magiquement la barrière ethnique, religieuse, culturelle, et géographique. Il fait disparaître la crainte et l’incertitude. Il nous rappelle que notre humanité est notre vraie connexion.
En arrivant à la ville de Providence, je finis 450 milles de marche. Je commence l’étape final de mon pèlerinage. C’est à partir d’ici que Nathaniel a vécu les moments les plus difficiles de sa vie. Que j’aie la force de marcher bravement ces derniers pas de mon périple et ceux de mon fils, Nathaniel.
(J’écris ce texte sans dictionnaire et donc je vous demande pardon pour mes fautes d’orthographe et d’accent. J’embrasse l’imperfection de nouveau.)
7 Responses to May 27, 2012 Day 34 — East Greenwich to Providence, RI (14.5 miles)